mardi 27 avril 2010

L'absence

C'est quand l'autre est loin qu'on s'aperçoit combien il compte pour nous....

À force de l'avoir toujours dans les pattes, on finit par ne voir que ce qui nous irrite. 
On ne remarque plus ces petits riens qui ont fait notre attirance.

Puis, il n'est plus là et, tout à coup, le vide s'installe...

On oublie les défauts, tout le reste nous manque...

C'est peut-être ces moments, loin l'un de l'autre, qui nous feront redécouvrir pourquoi on s'aime. 

Et qui feront que cet amour durera, sans cesse ravivé par l'absence

lundi 26 avril 2010

Tiens.. des vagues...

Ce matin je me suis levé au moment où le navire quittait le port de Gros Cacouna, vers 0500, 0515.  Je sais c'est tôt, mais bon, faut croire que je m'endors en pensant à tellement d'affaire que je m'endors tard et que le matin c'est la même chose qui me réveil.

IL ne fallut pas grand temps pour que les vagues et les forts vents brassent le Black.  Brasse juste assez qu'en enfilant mes bottes avant de partir à mon poste, j'ai sacré le camp.  J,ai donc pris l'initiative de mettre mon autre botte assis sur mon lit.

Cela étant fait, je pars tout guilleret à mon bureau qui se situe à, voyons voir... 10-12 pieds de ma cabine.
Assis sur la chaise, elle bougait toute seule.  Faudrait peut-être y installer un gyroscope ?  enfin.

Combien faut-il de membre de la garde côtière pour couper un cadenas ?

Je sais pas, mais ensemble nous allons faire le décompte, car c'est l'aventure marquante de ma journée.

Contexte, tous le mation, je dois sortir des différents frigo et du congélateur les denrées nécessaires au chef pour le bon plaisir de nos bedons.  C'est dis frigo sont cadenassé, haa vous me voyez venir.  Cadenassé, car des mulots de 75-80-100 kg passent par là.  Donc précaution.

Cependant un seul, deux en fait ne sont pas vérouillé, le frigo où sont entreposé les fruit et légumes et le daily.  Terme néo-polyglotte désignant l'endroit ou le cuisinier ou les stewarts vont à tous moments prendre ce qu'ils ont besoin pour, encore une fois, la joie de nos bedons.

Tout tourne donc autour du daily.  J'ai par mégarde apposé et verrouillé un cadenas sur la poignée.

Constate l'erreur... mais... pas de clé, c'est ça Bravo !

Avise donc mon formateur, qui m'envois voir le cuisinier. On est rendu à trois.  Il cherche,n'a pas la clé.  Me réfère au commissaire, mon boss.  Lui non plus, d'ailleir le cadenas n'est pas, Ô malheure d'une grosseur habituelle. 4.  Appel le chef mécanicien pour envoyer quelqu'un couper le cadenas, lui même car tout le monde occipé. 5

Mais entre temps, la clé à été retrouvé et comme dans tous bons feuilletons qui se respecte, le cadenas n'est pas mort, mais il s'en fallut de peu.  In extremis, par l'épaisseur d'un ongle... bref 5 personnes ont été nécessaires  Quand j'étais à parc, j'ai sauté un cadenas, j'ai avisé mon boss, qui m'a dit qu'il fallait que 'appel le service tech et si pas la clé, serrurier et après service tech pour poser le cadenas.  Bon.

Tout ça pour dire que vingt minutes de ma journée ont passés comme une bonne comédie.  Moral : Jamais placer un cadenas sur le daily.  Parcontre quecé qu'un cadenas faisait là ?

Au moment où je vous écris le navire est en arrêt jusqu'à jeudi.  Bris de moteur il parait. 

Bon, je vous laisse, je vais aller prendre une marche dans le Vieux !

Ciao

On repart !

Nous avons quitté Gros-Cacouna à 0515 ce matin.  Là j'entend la question :  Que cé tu fais levé à cette heure ?  Ben quand on dort bien, on se lève tôt !

Bon, on est parti.  Aujourd'hui il est prévu de changer des bouées dans l'embouchure du Saguenay.  Je sais y'a plus platte !

En fait là où je veux en venir c'est que qui dis fleuve et qui surenchérit avec vent, ça jase vague.  Je me fait brasse le bacon et pourtant c'est de lapetite vague, un ou deux pieds.  Avec des vents de 35 noeuds annoncé.  Aucunes idées ce que ça donne en km/h...

En vous écrivant, j'ai l'impression de revivre mes belles années de fêtards de collégiens.  Oups, Maman c'est pour l'image.

J'étais dans la salle d'ordinateur du navire tout à l'heure, qui donne sur l'avant, la proue.  Les vagues passaient par-dessus le pont ! 

Bon, je vous laisse, car malgré tous mes efforts, je sens mon osso bucco se promener un peu trop aisément.

À plus tard.

dimanche 25 avril 2010

Déjà 30 heures à bord.

Salut !

Par quoi commencer ?  Tellement de nouveauté, tellement.. ha oui j'ai trouvé.

J'ai jamais autant :

Monté d'escalier
Bu de café
Mangé, on travaille entre les repas.

J'ai jamais aussi peu

Marché
Bu du Pepsi


Précisons pour ceux qui ne sont pas au courant, que je suis à bord du NGCC Martha L. Black un brise-glace léger (!) de la Garde Côtière Canadienne, à titre de magasinier.

Encore pour ceux qui se demande ce que je fou ici : Le hasard, simplement le hasard.  Au bon temps au bon moment.  Présentement j'en suis à ma deuxième journée de formation, assez complète d'ailleur, de cinq.  Vindra ensuite, 28 jours en ligne de travail comme magasinier Full Patch.  33 jours de repos àla maison après !  La belle vie !

Ma Pomette et notre Pépin sont venu me reconduire à Québec hier pour l'embarquement prévu à midi. Nous sommes arrivé un peu en avances et pour ne pas sombre dans la plus totale mélancolie, j'ai un peu escamoté les aurevoirs.  Chérie, j'en suis désolé, mais j'avais pas le goût d'avoir la larme à l'oeil devant Pépin.  Je suis un gros sentimental.

L'acceuil fut rapeidement chaleureux, après tout pour reprendre une expression déjà usé depuis les marchands carthagénois : On est tous dans le même bâteau... Navire dans ce cas-çi, car il peut affronter la haute mer.  Ça Pépin, c'est quand tu vois plus du tout de terre à l'horizon et que les vagues te font renverser ton café et promener sur ta chaise à roulette.  D'ailleur, parlant chaise, le navire est accosté à Gros-Cacouna un peu penché babord.  Faut que je compence, ça tire dans le dos...  héhé

La cabine est brune, mais je surviverai.  Tout le monde ici à sa propore cabine, on appelle le Black L'hôtel.  Pas l'hôtel où des pitounes vous aguiche pour vous saouler et ainsi vous retrouver sur une chaise plus incomfortable que la mienne en ce moment et vous faire faire des bobos par une brute sans coeur, non.  Un vrai hôtel, comme dans le sens classique de l'asffaire.  Bon, on a pas le service aux chambres, ce qui doit expliquer la différence entre payer et être payé pour y vivre.  La seule affaire que j'ai vite cout-circuitée, c'est la calvénuse d'horloge murale à pile sur le mur drette dans ma face en ce moment. TIC TAC TIC TAC GRRRRRR, ta yeule.  C'est fait et elle indiquera jusqu'au changement d'équipage 0654.

Première constatation, deux ou troisième en fait, j'ai les pieds beaucoup plus long que les marches.  Et comme il y en a beaucoup c'est tout une aventure.  À moi le Cirque du Soleil !

Lors de ma visite guidée avec le troisième officier, j'ai eu l'immense plaisir d'essayer la combinaison de survie.  Ça c'est un gros suit jaune pétant qui est conçu pour t'aider à survivre dans l'eau frette en cas d'abandon de navire.  Tiens abordons ce sujet, ça doit l'affaire la moins winner pour la Garde-Cotière Canadienne que de voir un de ses navires sombrer...  Pas crédible, comme un prof de conduite qui a un accident pendant qu'il te dis quoi faire... Perte totale de crédibilité.  Pour en revenir au suit de serin, les poignets sont tellement serrés, que oui tu vas survivre de ta chute à l'eau, mais tu vas perdre tes deux mains car plus aucunes gouttes de sang ne s'y rendra.  Doit être poche geler des mains quand ton suit est fait pour te garder au chaud.  Au moins mes pieds entrent.  La cagoule est terriblement sexy, je crois que je vais proposer ce suit pour des soirées fétiche, ça moule pas pantoute, mais quand tu mets la cagoule, tu peux pas dire un son.  Je suis sur qu'il y a un fillon... reste à savoir combien coûte le dis suit.

Ensuite... ha oui la nourriture.  Je devrais dire la boustifaille, la ripaille, le festin... bref on ne fait que ça.  Comment ça je n'ai jamais appliqué sur un poste semblable avant ? POURQUOI ????

Exemple, ce soir, on avait de l'osso bucco avec comme accompagnement des capelini et en entrée cocktail de crevette tiger.  Et que dire des profitéroles...

Pour faire un parallèle, il y avait dans le port de Québec hier, le Costa Pacifique.. je sais pas, j'ai oublié le nom.  Un immense navire de 293 mètre de long et quelque 2600 personnes à bord.  Nous, 93 mètre et 32 membres du personnel.  Bon, je regardais la salle à manger, je suis certains que je mange aussi bien qu'eux tout en étant payé pour le faire.

Y'a deux mille autres chose que je vais vous raconter, mais je vais arrêter ici, car là, j'ai vachement mal dans le dos à force de me tenir croche et aussi créer une dépendance au blog.  Je vais essayé d'y écrire au moins une fois semaine.  Mais je ne promet rien. 

Ha oui, y'a une application pour suivre où nous sommes, mais je ne m'en souviens plus.  Chérie, peux-tu la rajouter en fin de message s'il-te-plaît.  Merci.

http://www.sailwx.info/shiptrack/shipposition.phtml?call=CGCC

(Voilà! Signé: chérie)

Ciao les cocos

Sqwigg

p.s : Pour les photos, je les metterai sur le blog dès mon retour.

Ce qui me manquera (et ne me manquera pas) pendant les 32 prochains jours...

Mon marin d'eau saumâtre s'est embarqué hier sur le Martha L. Black. J'ai pleuré juste un petit peu...  (je suis enceinte bon!).

Il nous a déjà écrit quelques courriels: il est heureux comme un enfant!!!!

Premières paroles de François-Gustave en s'éveillant ce matin: «Où papa?»
Hier, on a apposé un premier autocollant sur le calendrier qu'il a fabriqué avec son papa. Quand tous les carreaux seront pleins, papa reviendra. Pépin voulait remplir les carreaux tout de suite...



Je dois me raccrocher à des choses réjouissantes. Pendant 32 jours:

- Je ne m'enfargerai pas dans des #$%?&* de souliers pointure 14 qui trainent dans l'entrée.
- Je ne ramasserai plus de bas sales dans le salon et à côté du lit.
- Je pourrai disposer de quelques crochets à vêtements dans l'entrée.
- Je ferai moins de lavage.
- Ça coûtera moins cher d'épicerie
- Je risque de retrouver plus souvent la télécommande
- Je disposerai plus souvent de l'ordinateur


Mais, également... Je m'ennuirai...

- des jokes plates et des délires verbaux à 23h00
- de me faire raconter 10 rêves à 7h00 le matin
- de me faire donner 25 becs et 50 colleux par jour
- d'écouter mon chéri raconter des histoires abracadabrantes à son Pépin
- des soupers en famille
- des marches en famille autour du lac
- de chanter les chansons de Passe-Partout tous ensemble dans la voiture
- de se réveiller tous collés dans le même lit le matin
- d'essayer de «trouver» mes 2 hommes, cachés sous une serviette
- d'écouter les télé-réalité de Musique-Plus ensemble, morts de rire
- de nos ballades improvisées («Aujourd'hui, on va à...»)
- de me faire dire que mes crêpes goûtent pas comme d'habitude (elles goûtent jamais pareil bon!)
- des phrases qui commencent par «quand on va avoir de l'argent...» et du beau rêve qui s'ensuit...


Bref, ce sera long. Mais je suis tellement heureuse pour mon Grosrouxdoux. Je crois qu'il a enfin trouvé sa place.

De mon côté, je commence à être appelée plus souvent pour de la suppléance, donc, les semaines seront moins longues (et plus payantes....). Pendant ce temps, François-Gustave va à la garderie avec ses amis. Ce qui est bien plus amusant que de rester à la maison avec sa vieille mère!


On vous tient au courant.....

vendredi 23 avril 2010

Ça y est c'est officiel, je suis magasinier sur le NGCC Martha L. Black.

Tout d'abord précisons qui est cette Martha L Black.

Elle est la deuxième femme à être élue au parlement fédéral.
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0000794

Ça vous donnera une meilleur idée.

Pour ce qui est du navire de la Garde Côtière, il s'agit d'un brise-glace léger à long rayon d'action.
http://www.ccg-gcc.gc.ca/fra/Flotte/Navires?id=1040

Bon l'aventure maintenant !

Samedi le 24 avril (demain) j'embarque sur le Martha L Black pour 5 jours de formation et 28 jours de travail. S'en suivra 28 jours de congés. Pas si mal.

L'embarquement aura lieu à la Base de la Garde-Côtière à Québec sur la rue Champlain. Deux autres immenses navire y seront aussi. L'Amundsen et le Pierre-Radisson.

J'ai vraiment hâte. Dimanche, nous devrions être dans le bout de Rimouski. Après, je sais pas.

Le plus trippant, j'aurai ma propre cabine ! Tout seul !