samedi 17 octobre 2009

Les dons de François-Gustave



À sa naissance, François-Gustave s'est vu attribuer 3 marraines bonnes-fées qui devaient lui faire don d'un talent particulier.

Marraine Karl lui a fait le don de la poésie.
Marraine Joëlle lui a fait le don de la libre-pensée.
Marraine Antoine lui a fait le don de l'humour.

En grandissant, petit Pépin de Pomme a bel et bien développé ces dons.



La preuve:

En camping, au Lac Clair, Fête du Travail 2009.
La nuit est tombée, nous admirons la lune qui se mire dans le lac.

-Oh! Maman! Bébé lune nage dans lac!!!!!!

Notre fils est un poète...

















À la maison....

- Maman, quelle couleur ça?

- C'est bleu.

- Nnnnnon! Pas bleu bon!!!!

-OK, C'est quelle couleur d'abord?

- Heuuuu.... Mmmmm.... Bleu!

Notre fils est un libre penseur....





Nous cueillons les fêves de Lima.

-Maman? Quoi ça?

- Des fêves de Lima.

- (chantant) Bon-ne Fê-ve Li-ma!

Notre fils est un humoriste...

dimanche 4 octobre 2009

Quand le train passe...


Habituellement quand une personne connue décède, j'ai comme un "Ha bon", mais là, j'ai eu un peu plus de peine en apprenant le décès d'une personne que j'aimais bien et que je trouvais sympathique. Monsieur Pierre Falardeau.

Je réfléchissais hier soir au pourquoi de cette peine lors du visionnement des funérailles de Pierre en l'Église St-Jean-Baptiste. Et je crois, en en parlant avec ma Pommette chérie, avoir trouvé pourquoi.

Je ne suis pas de la génération du référendum et des enjeux nationalistes des années 60-70. Je n'ai rien connu d'octobre 1970, étant arrivé sur ce globe presque quatre ans trop tard. J'ai pas connu les grêves où les employeurs engageaient des scabs pour faire le boulot.

Bref, mis à part le référendum de 1995, où j'ai appris en sortant du bureau de vote où je travaillais, notre défaite. De peu, mais passer proche, comme on dit, compte pas. Je suis retourné chez moi en pleurant, de NDG, en vélo, sous les klaxons des vainqueurs. J'ai pleuré et je me suis couché. J'étais tellement fier d'être au pôle 144, le plus proche que je ne serai jamais du Local 144 là où mon frérot travaille.

J'ai une nostalgie d'avant Abraham et sa foutue plaine. Remarquez que l'on serait probablement pognés avec Sarko... iiiiccch.

J'ai de la peine et c'est Parizeau qui m'a donné la réponse. Cet homme ne verra jamais son rêve se réaliser. Et à chaque décès de nationaliste connu, c'est l'effritement, peu à peu, de l'intérêt à la souveraineté qui le démolit.

Je pensais à qui, dans ceux de ma génération, prendrait la relève. J'aimerais bien dire: moi.

Permettez-moi un aparté !

Vous ai-je parlé de mon frère ? Oui je sais, je sais, mais cette fois c'est un hommage.

Il est adjoint au directeur au Conseil Provincial du Québec des métiers de la construction. Ça recouvre 27 corps de métiers dans le très Célèbre International. Il a 38 ans et ce gars-là mange du syndicat, ayant Chartrand comme idole. Même si ce dernier semble avoir la coche collé, il reste que Chartrand a voué sa vie à la cause syndicale. Humblement, frérot aussi.

Il se dit le dernier des Mohicans. Célibataire, sans hypothèque et comme Rémi, sans famille.
Il voit tous les jours la perte de la ferveur syndicaliste des jeunes et les mille magouilles légales pour tasser les unions, quelles qu'elles soient, des chantiers. Le tableau n'est pas rose pour l'avenir. Certains prétendent que les syndiqués augmentent les frais de construction de façon démesurée. Bon. C'est sûrement pour cette même raison que maintenant, dans les hôpitaux, y'a des infirmières d'agence qui coûte vachement plus cher et qui ne font pas d'overtime. Le lien est le suivant.

Plus personne ne semble s'occuper des intérêts collectifs. Plus personne ne veut lever le moindre doigt pour quelque cause. Mais tous veulent la piasse, et si le syndicat règlemente les intérêts communs ils nuisent aux leurs.

Là où je veux en venir, c'est que frérot et Falardeau, je peux dire: même combat.

Sans l'ombre d'une vantardise.

Ils sont intègres, ils sont loyaux et surtout LIBRES. C'est pesant la liberté, ça fait de l'ombrage aux peureux.

Tous les deux ont (avaient, je sais) une énergie, une fougue mais surtout une tristesse et une certaine rage. Comme disait Julien Poulain, la peine fait sacrer, fait rager. Mais quand elle dure toute une vie, ça use.

Et consciemment je ne pourrais jamais prendre leur place à eux deux, pour la simple raison que je déteste me lever le matin. Trop paresseux, trop désorganisé, trop lâche. J'adore arriver chez moi et enlever mes bottes et rien faire. Bon j'ai les scouts, mais c'est pas fort.

Ma peine vient du fait que pour paraphraser Desjardins.

«La gang est splitée, c'était rien qu'une époque. Sa valeur est tombée comme le prix de la coppe.»

Mais je rêve toujours de quelqu'un qui galvanisera les troupes... et peut-être que je suivrais, cette fois.