dimanche 25 mai 2008

Par un beau dimanche après-midi su'l'boulevard...


Ah! Le Boulevard St-Maurice... Je devrais plutôt dire la Promenade St-Maurice, puisque c'est son nouveau nom.

Nous y sommes allés aujourd'hui, Pépin et moi. Et Pépin a subrepticement enlevé et jeté son chapeau... perdu... C'était sa première promenade pieds nus et ils les montrait à tout le monde, tout fier! Un dame lui a dit: «Ben oui, sont beaux tes petits pieds!»

Cette rue mythique et fort sympathique où François-Gustave et moi prenons 2 marches par jour, change complètement le dimanche. D'ordinaire presque déserte, en ce jour du Seigneur elle se remplit de manière surprenante. Il faut se frayer un chemin entre les madames et leur monsieur venus faire de l'exercice au bord de la rivière. Même si ces gens habitent pour la plupart dans un rayon de 3 km, ils viennent en voiture, se stationnent et marchent. Il ne leur viendrait jamais à l'esprit de venir à pied. Quoi? Marcher jusqu'au boulevard, marcher sur le boulevard et re-marcher jusqu'à la maison???

Le boulevard a bien changé d'aspect depuis la douce époque où mononcle Robert remplissait sa Volks des cousins cousines en vacance au Lac des Piles pour les amener manger une patate sur le boulevard. En ce temps béni ou l'automobile était reine, les gens venaient rouler à 10 km/h sur le boulevard. Bonjour le CO2!

Maintenant, le boulevard est à sens unique et une voie complète est réservée à une piste cyclable où se côtoient parents et poussettes, pitounes en patins à roues alignées et joggers enthousiastes. Sur le trottoir, les madames et leur monsieur. Et parfois quelques ti-vieux (pardon, aînés) du Foyer Dehauffe, en chaise roulante électrique. J'ai été fort étonnée aujourd'hui de voir que ces ti-vieux sont étiquetés: Roland Gélinas, chambre 450 (nom fictif, bien sûr...). C'est pas des blagues, je vous le jure...

Il y a aussi les madames qui n'ont plus de monsieur mais qui se baladent avec un petit chien blanc devenu la prunelle de leurs yeux et qui disent: «Regarde mon amour le beau bébé». Pathétique....

Au bout du boulevard, il y a les restos, les bars et la crème-à-glace (faut bien se redonner des forces après la marche!). Sur la rivières, des maillets en sea-doo tentent d'épater les filles en polluant à qui mieux mieux...



Vivement lundi matin qu'on retrouve notre Boulevard...

mardi 20 mai 2008

Adieu Montfort...


L'Institution secondaire Montfort, l'école où j'ai passé mes 5 années de secondaire, ferme ses porte à la fin août. Chronique d'une mort annoncée: les écoles privées se meurent dans la région. Avec les fermetures d'usines, peu de familles ont encore les moyens de payer pour une éducation de qualité. Même si, de mon temps, à Montfort, des bourses étaient disponibles pour les élèves moins favorisés, comme moi...

C'est d'autant plus triste que Montfort avait changé sa vocation: d'école à vocation sportive destinée à des jeunes triés sur le volet, elle s'était transformée en école spécialisée pour les élèves en difficulté d'apprentissage, tout en gardant sa vocation sportive. Ce qui fait que plusieurs jeunes perdent la seule école où ils aient fonctionné et appris correctement. C'est très triste...

Dans mon temps (moi, maintenant vénérablement vieille), il y avait un examen d'admission pour entrer à Montfort. On y faisait de l'éducation physique tous les jours. J'ai eu l'immense chance de goûter à une multitude de sports et de développer mon corps autant que mon esprit.

La vie n'était pas toujours facile à Montfort pour une fille comme moi: «bollée» et plutôt nulle en sport. Montfort, c'était le paradis des musclés, des sportifs et des shorts Adidas serrées. Les grandes maladroites grassouillettes comme moi étaient souvent laissées pour compte et un peu malmenées. C'est pas grave. Ça forge le caractère.

À Montfort, il y avait le sport, mais il y avait aussi l'académique. Et il y avait Gilles Lindsay. Le meilleur prof de français du monde. Si je sais écrire, si j'AIME écrire et lire aujourd'hui, c'est grâce à lui. J'ai découvert dans ses cours que la poésie était belle, qu'elle était la musique des mots. Qu'Anne Hébert faisait des allitérations. Qu'il fallait souvent lire entre les lignes et ne pas avoir peur de s'attaquer à plus intelligent que soi. Qu'il fallait oser et ne pas se soucier de ceux qui riaient des intellos, des «bollés». Merci Gilles, où que tu sois. Je pense encore très souvent à toi et je relis régulièrement Nelligan.

Montfort c'était l'adolescence, les peines, les amours (salut Luc!), les amitiés (Annie, Isabelle, Guylaine, Liette, Mario, feu-Carl, Martin et j'en oublie...). Le canot sur le lac-qui-pue, le Parcours & Orientation dans les champs de purin, les visites au centre de racquetball, les tournois d'impro, le ski de fond, les raquettes en plastique, la salle d'études, le maudit «12 minutes Cooper», le handball que j'haïssais tant, le labo de chimie très odorant, les petits papiers des carrés de beurre collés au plafond de la cafétéria, ma vénérée bibliothèque, le vestiaire des «grands» où les jeunes avaient si peur de passer, les cigarettes dans le portique, les tables de mississipi et de ping-pong sur la mezzanine, des profs à l'écoute, du parascolaire à la pelle, un site magnifique, une école solide et l'avenir qui s'ouvrait à nous. Cette école m'a forgée, moi comme des centaines d'autres.

Qu'adviendra-t-il d'elle? À suivre... Mais l'esprit de Montfort vit dans nos souvenirs. Les bons comme les mauvais.

Adieu Montfort...

jeudi 15 mai 2008

Jamboree ou C'est quoi notre karma avec les chats???

C'était en août 2007. C'était le grand jamboree du centenaire du scoutisme au Parc Maisonneuve à Montréal. Papa y était et maman allait le visiter tous les jours avec Pépin.

Le mercredi, papa est venu dormir à la maison. Soudain, de truculents miaou se firent entendre: une jolie petite chatte grise nous appelait dans la fenêtre. Vers 3h00 du matin, après 4 heures de miaou, on l'a fait entrer.

Tout de suite, elle s'est attachée au bébé. Elle couchait au pied de son lit et venait me chercher en courant lorsqu'il pleurait. Elle est donc devenue Jamboree, la chatte de Pépin.

On se disait qu'il faudrait bien l'amener chez le vétérinaire. Procrastination...

Le 20 novembre, Jamboree accoucha de 4 joyeux chatons: Bric (devenu Prosper Blaudin de Thé Méjat) Coquette (devenu Gustave Lagacé), Killer-Aurore et Braque, devenus pensionnaires de l'animalerie Nutranimo.

Et on se disait qu'il faudrait se dépêcher d'aller chez le vétérinaire...





Le 10 avril 2008, Jamboree accoucha de 7 chatons. Oui, SEPT!!!

Dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi samedi.
Prof, Dormeur, Simplet, Joyeux, Atchoum, Timide, Grincheux
Paresse, orgueil, gourmandise, luxure, avarice, colère, envie
Pyramide de Khéops, Jardins suspendus de Babylone, Statue chryséléphantine de Zeus olympien,Temple d'Artémis, Mausolée d'Halicarnasse, Colosse de Rhodes, Phare d'Alexandrie
Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune
rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet

Bref, vous comprenez le principe...

Et vl'à t'y pas que ça commence à se promener ces bestioles-là!!! Et ça se cache entre les boites, sous les meubles, dans le panier à linge. Ça couche en tas, comme un bouquet de chatons, ça crie la nuit, ça réjouit François-Gustave au plus haut point (vite, il pleure, amène un chaton!)

Et c'est à donner pour le 10 juin!
Vous en voulez un?

Et faudrait surtout pas oublier d'amener Jamboree chez le vétérinaire...

mercredi 14 mai 2008

Dur, dur d'être un Pépin...

Ouf... Il dort... 20h20 en ce mercredi soir.

Voyez-vous, nous avons fait une gaffe majeure en aménageant ici: pendant plus de 2 semaines, Pépin n'avait pas encore de chambre et dormait avec nous, dans notre lit. Bien sûr, il adorait ça! Il pouvait se coller sur papa quand il avait froid, boire au sein de maman quand il le voulait... Maman aussi aimait bien cela regarder dormir son petit homme si beau. Même si, la nuit, quand bébé se collait, maman se tassait pour lui faire de la place et se réveillait invariablement la tête sur la table de chevet...
Mais, hier, nous avons mis nos culottes de parents et fait coucher Pépin dans son lit, dans sa chambre. Tout seul... Pépin hurlait. Maman pleurait. Papa consolait. Se fut une dure nuit: Endormi à 21h00. Réveil à minuit, 1h00, 4h00, 4h12... et là, maman n'y tenant plus, a ordonné à papa d'aller chercher son François-Gustave pour qu'il finisse la nuit dans le lit parental.

Ce soir, nous étions fermement décidés à pratiquer le 5-10-15: on laisse pleurer 5 minutes, on va rassurer bébé, on laisse pleurer 10 minutes, on va rassurer bébé, on laisse pleurer 15 minutes, on va rassurer bébé et on lui dit qu'on ne reviendra plus.
Jamais, dans l'histoire de notre Pépin, il ne s'était rendu à la fin du 10 minutes. Ce soir, il s'est endormi à 8 minutes. Bon Pépin.

Ciel! Seuls dans notre grand lit! Le bonheur! Et on se couchera tôt car, demain, on va reconduire papa à la base scoute de St-Louis-de-France. Il a un petit contrat d'animation de 2 jours. Demain, soir, je devrai donc résister à la tentation d'aller chercher François-Gustave et de l'amener avec moi. Je dormirai seule comme une grande...

Bonne nuit!

Journée de l'arbre ou chérie t'as les clés ?

Samedi dernier nous allions chercher une arbre à Grand-Mère, un futur gros chène rouge... en attendant soyons patient et patientons.

Nous arrivons au parc et oups laissons les clés dans la valise de l'auto. Batinsse, pour ne pas dire (%?%&$?#?&&*(*)%&%.

Allons voir Arthur l'Aventurier avec ma Chérie qui demandait à chaque minute "Yé où l'arbre?". Dès qu'elle a trouver où étaient les arbres, ciao Arthur.

Mais plus les minutes passaient, plus nous nous rapprochions du "comment allons nous ouvrir la porte". J'ai appelé mon ami Chill et il m'a donné le truc. Une broche et un écarteur de porte. L'écarteur, facile, des bouts de bois tranaient par là. La broche, un cintre qu'une dame nous a donné.

Écarte la porte, glisse le cintre dans l'ouverture de la porte et le fun commence. Comme vous le savez, un support est plié à plusieurs endroit, donc très évident à contrôlé.

Vous auriez du me voir, le porte bébé dans le dos, avec le Pépin dedans, une ballounne accroché après en essayant d'ouvrir la porte. Comment j'explique ça à la police ?

Bref, un gros 20 minutes de zigonnage.

première fête des mères

a première fête des mères. C'est quelque chose, quand même que de faire partie de ce grand club des mamans!

J'écris tandis que mon fils adoré fait la sieste. Je le regarde et mon coeur s'emplit de fierté et d'amour. Mon fils. Je pense à la chanson de Félix et au poème de Rudyard Kipling.

Je suis contente que nous ayons pris la décision de nous établir ici. Ce matin, nous avons pris une grande marche sur la Promenade St-Maurice. La rivière est belle. Les pelles du barrage sont ouvertes et les chutes sont majestueuses. Nous avons dit bonjour à nos amis écureuils noirs, aux marmottes, aux canards. François-Gustave s'est balancé dans le parc. Tout est plus calme et plus beau. La neige n'est pas toute fondue et le fond de l'air est frais. Nous sommes heureux ici.

Mon amour, en attendant que le marché du travail mauricien s'ouvre à lui, ramasse des sous en livrant du poulet des Rôtisseries Fusey (le meilleur poulet BBQ au monde!). Il s'amuse bien et apprend à connaître la ville. Ce qui fait que la Pépinmobile sent le poulet et les frites (ainsi que mon amoureux). On en mangerait!

Ma mère revient jeudi du Costa-Rica. Elle a bien hâte de revoir son petit-fils. Nous pourrons passer plus de temps tous ensemble maintenant que nous sommes proches.

Hier, nous sommes allés au Parc de la rivière Grand-Mère afin de prendre possession de l'arbre de François-Gustave. C'était dans le cadre du programme «Mon arbre à moi». Les enfants nés dans l'année ont droit à un arbre, don du Gouvernement du Québec. Nous avons choisi un chêne rouge (afin de pouvoir chanter la chanson de Vigneault quand on le plantera au bout de notre champ). Il restera dans un pot ou ira à St-Étienne en attendant que nous ayons notre vrai chez-nous.

Hier, c'était également le premier pique-nique du petit Pépin. Il a eu l'air d'apprécier ses biscottes aux fourmis!

Nous avons aussi rendu visite à arrière-grand-papa Gustave, toujours content de voir son arrière-petit-fils éponyme! Cré Gustave! Il se demande s'il vivra assez longtemps pour l'amener à la pêche... Je parie que oui!!! Il fêtera ses 91 ans en juin. Une jeunesse!


Fiston commence à s'éveiller. Nous allons aller marcher un peu avant souper...

À bientôt!

Nous y voilà!

Ça y est, je blogue!
Je ne promets ni assiduité ni grandes idées, mais plutôt de petits compte-rendus de notre nouvelle vie à Shawinigan.
Depuis le 27 avril, nous y sommes. Et nous nous y plaisons bien. L'avantage de vivre au centre-ville, c'est que la rivière St-Maurice nous ceinture. C'est magnifique! Le printemps s'installe doucement,les quelques traces de neige restantes tendent à se résorber et François-Gustave fait ses dents. la belle vie, quoi!
Mon amoureux commencent ce soir à livrer du poulet en attendant mieux. Faut ben payer le loyer! Je me plais dans mon rôle de maman à la maison. Jusqu'à présent, rien ne me manque si ce n'est mes amis. Mais, Montréal, c'est à côté!
À bientôt!